Capucine Ollivier revient avec ce nouvel album à une expression plus personnelle de son travail en explorant une sphère plus intime qui réunit dans une forme inédite le jazz et la langue française.

De ses influences musicales multiples, Capucine Ollivier explore des champs jazzistiques variés en offrant une place privilégiée à l'improvisation vocale.

Les musiciens sollicités sont nombreux à apparaitre au fil des morceaux de l’album :
À la rythmique : Antony Soler (batterie, percussions), Pierre Fénichel (contrebasse), Laurent David et Lionel D’Hauenens (basse électrique), Alain Soler (guitare et claviers), Justin Layani (piano) ; Julien Labergerie (saxophones et clarinettes), un quatuor à cordes new-yorkais constitué de Mario Forte et Fung Chern Hwei (violon), Benni von Gutzeit (alto), Jeremy Harman (violoncelle) et puis quelques « invités surprises » : Pierre Pettinaroli et Robin Nicaise (saxophone ténor), Jean-Bernard Oury (trompette), Léo Centofanti (duduk), Christophe Lampidecchia (accordéon et bandonéon).

En parfaite maitre d’œuvre, Capucine Ollivier, avec le concours indispensable d’Alain Soler, assemble tous ces éléments autour de sa voix qui sert de pivot à la fois sobre et solide, pour donner un ensemble complexe, riche et inédit, une œuvre musicale à l’identité singulière : « Le Soleil Est Une Île ».

Initié par l’Atelier de Musiques Improvisées (structure créée en 1989 dans les Alpes de Haute-Provence et dédiée à l'enseignement du Jazz), L'AMI Joue MONK est un projet qui fait la part belle ; d'une part aux arrangements originaux écrits spécialement pour 13 morceaux choisis parmi les plus populaires du pianiste (Round Midnight, In Walked Bud, We See, Monk's Mood...) ; et d'autre part à la mise en oeuvre musicale et scénaristique, selon l'idiome et les codes improvisés propres au Jazz. 

Ce projet ambitieux, qui met également en résonance le 30ème anniversaire de l'Atelier de Musiques Improvisées, rassemble un collectif de 18 musiciens et musiciennes qui a oeuvré durant 3 années à la réalisation de cet album plein d'enthousiasme et de taquines surprises. 

Les différents éléments musicaux retenus dans ce projet (tonalités, métriques, tempos, harmonies et mélodies) ont été soumis à une adaptation minutieuse, de façon à mettre en perspective l'univers caractéristique de Brassens avec celui de Capucine ; ainsi l’une des composantes majeures de l’esthétique musicale développée tout au long de cet album demeure la remarquable faculté de la chanteuse à improviser vocalement.

Aujourd’hui, en détournant les métriques originelles de quelques chansons de Brassens, en jouant délibérément sur une instrumentation particulière « voix, guitare, trompette », ainsi qu’en développant çà et là d’électriques improvisations collectives, Capucine dépose un regard maîtrisé et original sur l’univers d’un auteur-compositeur français parmi les plus populaires de son temps, dans son sens le plus noble...

Chercher le côté ensoleillé de Chet Baker se pose de prime abord comme un défi insurmontable, et pourtant... Si l’on sait se dégager de l’imagerie filmique et littéraire qui est désormais associée au musicien (de façon quasi indéfectible hélas) et que l’on réécoute ses disques sans préjugés, en particulier ceux en trio, on y trouvera quelques fois, souvent même - au regard du choix des standards joués par Chet, de par sa recherche du son, grave, chaud et rempli d’air, ciselant sans cesse un délicat contrepoint, affirmé dans un placement toujours pertinent - une lumière singulière, comme un sourire presque pudique à peine dessiné.
C’est de cela dont tient à nous parler ici Capucine Ollivier. Son hommage subtil au trompettiste se détache d’un univers jazzistique tristounet, trop souvent de rigueur.  La symbiose est idéale avec les musiciens qui l’entourent tout au long des sept plages qui constituent l’album ; Alain Soler, Xavier Rouvère, Jean-Bernard Oury et Éric Barret servent au mieux les intentions projetées, alliant respect du style, inter-activité, surprises et volonté d’inscrire humblement leurs identités artistiques respectives. 

Ce CD réunit les premières compositions originales de Capucine Ollivier sur les textes de Michel Ivonio.

Capucine Ollivier, d'une voix qui sait toucher à chaque fois la sensibilité des auditeurs, fait la part belle à l'improvisation vocale et instrumentale. Elle s'entoure, à l'occasion de cet enregistrement, d'une équipe prestigieuse de musiciens internationaux, contribuant ainsi à créer l'émotion communicative contenue dans ce magnifique album. Rajoutons également le ravissement procuré par la pochette, conçue comme un recueil de poésies et d'aquarelles. Il y aura un soir, désormais incontournable, rafraîchit heureusement l'univers du jazz vocal hexagonal.